L'érosion des nos terres ET de la biodiversité
Nous ne nous attarderons pas longtemps sur les problèmes écologiques. Beaucoup de choses ont été publiées sur ces thèmes.
Il faut mentionner le sixième rapport d'évaluation du
G I E C = Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations unies
Le 20 mars 2023, le rapport de synthèse, qui résume l'ensemble du cycle d'évaluation, a été publié, après plusieurs décennies de travail de centaines de milliers de spécialistes. Le rapport a été rédigé par environ 800 auteurs qui ont évalué plus de 100 000 études sur plusieurs années. Ils ont pris en compte plus de 300 000 commentaires d'experts dans le cadre d'un processus d'évaluation par les pairs en plusieurs étapes.
Le rapport du 3e groupe de travail contient plus de 3000 pages de solutions. Y compris les plans de financement et les analyses de faisabilité pour les différents pays. Sixth Assessment Report, AR6
Ces expertises ne sont toujours pas traduites en français.
Page d'information du ministère de l'Agriculture
Pourtant : « Ces cent dernières années, un milliard d'hectares de terres fertiles ont été dégradés sous l'effet de l'activité humaine. Autant que depuis les débuts des civilisations agricoles. A ce rythme, nous manquerons sans doute de blé avant de manquer de pétrole », Claude Bourguignon. - le sol vivant
Plus de 200.000 km2 (équivalent à la superficie du Royaume-Uni), s'érodent chaque année dans le monde. On le voit bien, depuis les débuts des grandes civilisations agricoles, les méthodes se sont perfectionnées et les moyens ont évolué au mieux pour détruire encore plus rapidement notre base de vie.
Ne croyez surtout pas que cela ne concerne que le « tiers monde ». Quant à l’Europe, la Commission européenne estime que 17 % de sa surface, soit 26 millions d’hectares, est affectée par l'érosion hydrique. En France métropolitaine, l’aléa d'érosion des sols (probabilité d’occurrence d’une érosion d’une intensité donnée) moyen à très fort concerne environ un cinquième du territoire. Dans le nord de la France, les terres arables sont particulièrement vulnérables en raison d’un faible couvert végétal une partie de l’année. Si les pertes en terre sont estimées à 1,5 t/ha/an en France, en Europe elles atteignent en moyenne 3,6 t/ha/an pour les terres cultivées et jusqu’à 17 t/ha/an dans les vignobles.
Cette évaluation officielle du problème est déjà alarmante. Mais elle oublie toutefois de faire référence à la perte de structure et à l'appauvrissement des sols, qui sont des faits déterminants et le résultat direct de nos pratiques agricoles. Un sol vivant et donc bien structuré absorbe par contre facilement l'eau, en stocke de grandes quantités et transmet les excédents aux nappes phréatiques. L'écoulement en surface est donc déjà fortement limité !
A voir aussi : statistiques.developpement-durable.gouv
De nombreux autres problèmes sont directement liés à ces mauvaises pratiques agricoles.
Selon WWF, sur un total de 147 500 espèces recensées, près de 41 500 se trouvent dans des catégories de menace (juillet 2022). L'c est considérée, avec la crise climatique, comme la plus grande menace pour notre planète et notre propre vie. Dans ce bilan nous ne trouvons pas le nombre inestimable d'organismes que nous ne connaissons même pas ! Il est grand temps que l’on change quelque chose !!!
Aujourd’hui, la nécessité vitale de la réintroduction de l’arbre dans notre façon de produire nos nourritures, n’est plus mise en question par des gens sérieux. La viabilité et la durabilité de notre mode de production alimentaire, de notre civilisation, la qualité de notre vie, se mesureront à la manière et à la rapidité avec lesquelles nous y parviendrons.
Si ces dysfonctionnements graves de notre culture sont parfois évoqués dans ces pages, c'est aussi pour mettre en relation les fonctionnements et les processus relatifs aux éléments de notre société qui nécessitent des changements.
Sinon, concentrons-nous sur une solution possible qui soit à la fois plaisante, belle et efficace :
Le jardin forêt